Membre de la direction technique de Novelty, une société d’un groupe de prestation technique audiovisuelle pour le spectacle, la télévision et l’événementiel, David Dauphin a regroupé 46 licences Spotlight sur un serveur réseau. Elles sont déployées pour l’ensemble du groupe.
David a démarré sa carrière dans le son professionnel. Ingénieur du son studio en 89, puis en live pour des petits groupes de musique en région parisienne, il décide de suivre une formation de régisseur général qui le conduit à La Cité des Sciences puis sur la route du Ricard Live Music. Il intègre en 1994 une société de prestation technique dédiée au live, JLT, puis Novelty dont il est aujourd’hui le référent CAO-DAO.
Quelles sont vos missions chez Novelty ?
Je réalise des plans d'implantations générales, la vérification de la structure, les calculs de charges et l'inventaire matériel des opérations. Occasionnellement, je soulève les problématiques en rapport au lieu ou au matériel.
Pour les projets communs avec d’autres sociétés, j’ai également créé un modèle contenant la nomenclature, la structure des classes et des calques, et des dizaines de tableaux d'inventaires. Les classes et objets sont déjà paramétrés de la même manière. Par exemple, en dessinant un plan complet, la structure est en rouge pour tout le monde, l’éclairage en vert, le son en bleu, la vidéo en violet… Chacun possède son cartouche. On part du même modèle en réseau, et on essaie ainsi de rationaliser la méthode de travail.
Quelle est l’utilité de Vectorworks dans le cadre de votre activité ?
J’ai commencé à utiliser Vectorworks en 1998 chez JLT pour dessiner les schémas d’implantation du matériel audiovisuel dans les salles de concerts. À l'époque, je faisais les plans techniques sur ClarisCAD. Je me suis ensuite intéressé à Vectorworks qui offrait des outils plus poussés pour construire des bibliothèques, créer des tableaux et faire l’inventaire du matériel intégré au plan. Il permettait aussi de dessiner les salles car il est, à la base, destiné aux architectes.
On pouvait ainsi dessiner des salles plus précisément avec les ouvertures, les portes, les rampes d’accès à la scène, le toit. Je suis passé progressivement sur Vectorworks pour refaire la bibliothèque de symboles de A à Z. Et JLT a basculé complètement sur Vectorworks en 2000.
Combien de licences gérez-vous ?
Au départ, nous avions 2 licences, la mienne et celle d’Olivier Hagneré (aujourd’hui Directeur Général de Novelty). Puis nous sommes passés à 4, et quand JLT est passé chez Novelty, il n’y en avait pas moins d’une dizaine.
Aujourd’hui, le groupe formé par Novelty, Magnum, Dushow, Potar, Alabama, etc. est propriétaire de 46 licences : 43 Vectorworks Spotlight, 3 Vectorworks Studio et deux modules de calcul de charge Braceworks. Toutes les licences sont sur un serveur réseau et peuvent être déployées pour 140 utilisateurs enregistrés. Il n’y a jamais 46 utilisateurs en simultané. Ils sont 40 au maximum en pleine période d’activité.
Le contrat de maintenance Vectorworks Service Select nous permet d’avoir la mise à jour du logiciel chaque année, et l’accès à une assistance technique prioritaire.
Pourquoi avoir choisi Spotlight ?
Au début, des éclairagistes indépendants réalisaient les patchs et nous importions leurs fichiers dans nos schémas d’implantation technique généraux, avec nos bibliothèques intégrant des milliers d’objets. Puis, à l’arrivée de Braceworks en France en 2018, nous avons décidé d’adopter Spotlight. Entre temps, l’entreprise a pris de l’envergure, intégré des chefs de chantier et des éclairagistes en fixe, qui font leurs plans de patch. Spotlight nous permettait d’aller plus loin en lumière, vidéo, structure et son. Et surtout, Braceworks nous permettait de faire les calculs de charge instantanément.
Spotlight utilise des symboles augmentés, des paramètres de poids, de photométrie, de patch pour les projecteurs, ou de résistance des matériaux pour la structure... J’ai donc modifié nos symboles pour qu'ils puissent être compatibles avec le logiciel. Depuis, on travaille tous sur Vectorworks Spotlight.
Grâce au module Braceworks, Spotlight nous permet de faire des calculs et des descentes de charges précis et rapides. En cela, il n’a pas de concurrent sur le marché, et il est moins cher que des équivalents destinés aux ingénieurs, et que peu de gens dans le milieu du spectacle sont capables d’utiliser.
Que pensez-vous du module ConnectCAD ?
On s'y intéresse, j'ai déjà un numéro de série pour le tester. ConnectCAD est plus abouti que le logiciel que nous utilisons actuellement pour faire des synoptiques de câblage. Il va plus loin en termes de compatibilité entrée sortie, tant pour les connecteurs que les protocoles et tensions de signaux. Il est capable de détecter les erreurs de câblage.
Utilisez-vous le module de prévisualisation Vision et les fichiers GDTF ?
Dans l’équipe, deux personnes pratiquent Vision avec deux univers DMX. La version payante propose plus d’univers, nous ne l’avons pas acquise pour le moment.
Les fichiers GDTF de librairie universelle intègrent des données photométriques précises et complètes des projecteurs. Ils ne sont pas très nombreux, et on constate que la majorité des fichiers sur le site de partage GDTF Share est chargée par des utilisateurs. Pour les utiliser, il faudrait reprendre les docs constructeurs et tout vérifier. En outre, l’import export de fichiers en .mvr intégrant le GDTF et la géométrie 3D, entre Vectorworks Spotlight et une console GrandMA, nécessite des précautions, mais c’est l’avenir… On en attend beaucoup !
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Merci à David Dauphin pour sa confiance.